Publié le 19/10/2021

Repaire arty à Lima

À Lima, l’Hotel B joue la carte du contraste dans cette métropole tonitruante en offrant un art de vivre sur-mesure qui se nourrit grandement de la présence de l’art contemporain dans ses murs.

Repaire arty à Lima

À Lima, l’Hotel B joue la carte du contraste dans cette métropole tonitruante en offrant un art de vivre sur-mesure qui se nourrit grandement de la présence de l’art contemporain dans ses murs.

En séjournant dans le quartier de Barranco, c’est un Lima inattendu qui surprend le voyageur, avec cette végétation omniprésente, cette quiétude qui invite à sillonner à pied à travers les ruelles et ce caractère historique encore bien visible avec de nombreuses maisons de ville qui témoignent d’un faste d’antan.

L’Hotel B s’est installé dans l’une dans entre elles, et non des moindres puisque ce manoir urbain fut dans les années 1920, la résidence de villégiature du président péruvien Augusto Leguia. Bâti par l’architecte français Claude Sahut, l’édifice de type Belle Époque se trouve à l’angle d’une ravissante esplanade arborée qui s’ouvre sur le front de mer. L’adresse aux façades immaculées a conservé tout son charme d’antan, riche d’une restauration architecturale exemplaire et fort d’une hospitalité qui évoque clairement celle d’une demeure d’hôtes. Pas une des 17 chambres de l’établissement n’est identique, à la fois dans ses aménagements et ses mensurations, ce qui laisserait presque croire aux clients qu’ils sont les invités de la maîtresse de maison.

Aussi, l’accueil s’effectue avec discrétion dans un salon richement meublé d’un mobilier d’époque et agrémenté de plusieurs œuvres d’art. Parmi les propriétaires de l’établissement, la galeriste Lucia de la Puente — dont l’espace d’exposition est voisin de l’hôtel — et sa sœur Susana se sont énormément investies en mettant à disposition une grande partie de leur collection d’art : plus de 300 pièces signées par des créateurs latino-américains tels José Tola, Víctor Rodríguez, Miguel Aguirre, Carlos Runcie Tanaka, Aldo Chaparro… sont à découvrir dans les chambres, mais aussi dans les moindres recoins des espaces communs. Pour peu, se croirait-on déambuler à travers les salles d’un musée. D’ailleurs, le salon à l’étage a tout d’un foisonnant cabinet de curiosités tandis que la bibliothèque, au rez-de-chaussée, déborde d’ouvrages artistiques que l’on peut consulter à loisir.

"Pas une des 17 chambres de l’établissement n’est identique, à la fois dans ses aménagements et ses mensurations…"

L’adresse n’en a pas pour autant oublié d’offrir le couvert à ses hôtes avec un restaurant tenu par le chef Franco Hurtado dont la cuisine s’inscrit dans la mouvance de la cuisine contemporaine péruvienne. Mitoyen de la salle à manger, le bar est plus que conseillé pour déguster un cocktail — l’incontournable pisco sour ! — dans une ambiance digne des meilleurs American Bar. À moins de vouloir profiter d’un coucher de soleil en gagnant le toit-terrasse transformé en lounge à ciel ouvert. Faut-il rappeler que Lima dispose de l’une des plus faibles pluviométries au monde ?

Enfin, pour qui éprouverait l’envie d’arpenter le quartier, Barranco dispose de sérieuses raisons de faire le pas : que ce soit pour effectuer un tour des galeries d’art, aller visiter le musée d’art contemporain de la ville et celui du photographe Mario Testino ou bien encore réserver l’une des tables en vue de la capitale à l’image de Isolina, la taverne de José del Castillo, Central du célèbre Virgilio Martinez ou Kjolle de son épouse, la cheffe Pia Leon.

L’une des 17 chambres de l'établissement.
Photo de gauche: Certaines chambres profitent d’un large balcon sur le square Saenz Peña. Série de peintures de Fernando Taboada (Sans titre, 1996).
Photo de droite: L’art se trouve même dans les salles de bain. Ici, une toile de Haroldo Higa (Mickey, 2013).
Photo de gauche: Le lobby et son allure de salon de maison de maître avec au mur, une peinture de Víctor Rodríguez (Velvet, velvet, 2006).
Photo de droite: Dans la salle du restaurant, un accrochage de peintures de Alberto Cassari (sans titre, 2012) et d’artistes anonymes (couples).
Au premier étage, un salon est agencé à la manière d’un cabinet de curiosité avec des peintures de Jorge Cabieses (de la série Religious, 2011) et cette « tôle froissée » de Aldo Chaparro (Pink, 2013).
Un mur végétal s’élève dans le patio de l’hôtel où la collection trouve aussi sa place, avec cette sculpture de Alberto Borea (Faucette, 2013).
Au palier de l’escalier menant au premier étage de l’hôtel, une sculpture de Jose Carlos Martinat (Natura, 2011). 
Photo de gauche: Une villa typique des folies architecturales construites à Baranco au début du XXème siècle.
Photo de droite: Le bar The Rooftop sur le toit terrasse de l’hôtel.
Photo de gauche: La bibliothèque municipale du quartier de Baranco.
Photo de droite: L’entrée de l’hôtel ouvrant sur le square Saenz Peña.
Point de vue sur le Pacifique depuis le haut la falaise où se trouve Lima

 

Photos: © Roberta Valerio

 

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